Entre 2020 et 2023, la France a enregistré une augmentation de 32 % des cyberattaques ciblant les institutions publiques et privées. Parmi les victimes, les collectivités locales et les hôpitaux ont payé un lourd tribut. Les attaques par ransomware, qui représentent aujourd’hui plus de la moitié des incidents signalés, ont paralysé des administrations entières, comme celles des villes de Vincennes ou de La Rochelle, et perturbé gravement les services hospitaliers de Dax et Villefranche-sur-Saône.
En 2022, on estime que les cyberattaques ont entraîné des pertes financières de près de 10 milliards d’euros en France, entre les coûts de remédiation et les interruptions de service.
Ces événements ont mis en lumière des lacunes importantes dans les infrastructures numériques locales, mais aussi un manque de sensibilisation et de formation des équipes sur le terrain.
Une enquête menée en 2023 auprès de collectivités a révélé que 67 % d’entre elles ne disposaient pas de plans de réponse aux incidents.
Lors de cet événement, qui aurait pu être un terrain fertile pour des cyberattaques de grande ampleur, la France a montré sa capacité à anticiper et à prévenir les menaces.
Sous l’égide de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), un dispositif inédit de surveillance proactive a été mis en place. Plus de 50 critiques des infrastructures ont été auditées et sécurisées, tandis qu’un centre opérationnel 24 heures sur 24 a analysé des millions de flux en temps réel pour identifier et neutraliser les anomalies.
Grâce à cette coordination rigoureuse et à une collaboration internationale renforcée, les Jeux Olympiques se déroulent sans incident majeur, un succès salué par les experts du monde entier.
Pour répondre aux menaces actuelles et futures, une politique de cybersécurité efficace doit être structurée autour de plusieurs axes.
La prévention est essentielle. En sensibilisant les agents publics aux bonnes pratiques, il est possible de réduire considérablement les risques liés au phishing, qui représentent encore 37 % des incidents signalés.
Par ailleurs, le renforcement des infrastructures numériques est indispensable. Trop de collectivités fonctionnent encore avec des systèmes obsolètes ou mal protégés, laissant la porte ouverte aux attaques ciblées.
L’innovation technologique, quant à elle, joue un rôle clé. L’intelligence artificielle est devenue un allié précieux dans la détection des cybermenaces. En France, des algorithmes avancés ont permis de réduire de 40 % le temps nécessaire à l’identification d’intrusions, limitant ainsi leur impact.
L’IA est également utilisé pour anticiper les futures attaques grâce à l’analyse prédictive, un outil particulièrement efficace pour les infrastructures critiques comme les réseaux énergétiques ou les transports.
Le rôle de l’État reste central dans cette dynamique. La création de CERT (Computer Emergency Response Teams) régionaux a permis une meilleure coordination des réponses aux incidents, tandis que le cadre réglementaire continue d’évoluer pour inclure les nouvelles exigences européennes, comme la directive NIS2.
Les collectivités locales, cependant, ne doivent pas attendre uniquement des initiatives nationales. Elles doivent investir dans la modernisation de leurs systèmes, mettre en place des plans de continuité d’activité et collaborer activement avec des experts pour identifier et combler les failles de sécurité.
Chez Stratis, nous accompagnons nos clients dans cette démarche cruciale.
Grâce à une expertise reconnue et à des consultants formés aux recommandations de l’ANSSI, nous aidons les collectivités et les organisations publiques à sécuriser leurs infrastructures, à former leurs équipes et à anticiper les menaces.
La cybersécurité n’est pas une simple dépense, c’est un investissement stratégique pour bâtir un avenir numérique sûr, résilient et digne de confiance.